Les architectes de Grand Seiko: Shinichiro Kubo

J’inaugure aujourd’hui une nouvelle série d’articles que j’ai nommée “Les architectes de GS”. Dans ces articles, je souhaite mettre en lumière les noms plus ou moins connus qui ont participé ou qui participent à créer ces montres qui nous sont si chères.

Une belle montre étant le mariage d’un beau design et d’un beau mouvement, comprendre les personnes qui créent ces designs et ces mouvements permet de mieux comprendre les montres en elles-même. Voilà pourquoi ces articles traiteront des designers et horlogers à qui l’on doit nos Grand Seiko.

J’ai souhaité commencer avec un des designers les plus influents de l’ère moderne de Grand Seiko, il est le père de nombreux classiques et designer pour GS depuis plus de 20 ans, il a même été le directeur du Design Center de Seiko Watch Corporation, j’ai nommé Shinichiro Kubo.

Alors, qui est ce charmant monsieur? Et surtout comment a-t-il fait pour avoir 20 ans d’expérience en tant que designer Grand Seiko tout en ayant l’air de ne pas avoir 30 ans ?!

Alors évidemment, Mr Kubo n’étale pas si vie privée sur internet…ou presque ! En cherchant des photos de lui sur le web, on trouve celle-ci, où il explique avoir deux enfants, aimer les décors en carton et la maroquinerie (enfin, j’imagine). Mais bon, ça ne vous avancera pas à grand-chose de savoir que ses enfants s’appellent Akine et Tateki…

Shinichiro Kubo grandit dans la région Hokuriku du Japon, assez proche de la région de Shinshu, et connue pour ses grandes chutes de neige (ça a son importance) et reçoit son diplôme de design de la Tokyo University of Technology en 1999 et rejoint directement le Seiko Group en avril de la même année,  avant d’être transféré à la Seiko Watch Corporation en 2001. 

En cherchant un peu les quelques brevets internationaux à son nom, on le retrouve comme designer pour la SGE650 (et ses quelques déclinaisons) en Mars 2001, ce qui semblerait donc être un de ses premiers designs. Dans compte-rendu d’un voyage horloger au Japon en 2017, @yonsson_in_a_nutshell précise que le premier de Kubo-san étant celui d’une montre pilote.

Seiko SGE650

Il intègre le studio design de Grand Seiko en 2003 et travaille sur tous les premiers modèles Spring Drive de la gamme, à commencer par les SBGA001 et 003 en 2004. Le design du boîtier n’est pas sans rappeler celui de la SBGR001 de Nobuhiro Kosugi sorti six ans avant, mais cette fois-ci le diamètre est plus important (41mm contre 37) et surtout, la lunette épouse la carrure du boîtier de manière continue, la continuité des deux surfaces faisant écho à la fluidité du Spring Drive.

Le boîtier étant plus large que les modèles mécaniques ou quartz habituels, Kubo a décidé de donner une inclinaison de 13° au flanc de la boîte afin que celle-ci puisse se poser facilement sur n’importe quel poignet.
Notez comme la lunette épouse le chanfrein de la carrure du boitier.

L’année suivante marquera la sortie d’un des best sellers de GS, voire la montre la plus emblématique et connue de son ère moderne: la snowflake. Et oui, ce design unique est le fruit du travail de Shinichiro Kubo qui souhaitait reproduire la neige balayée par le vent qui lui rappelait son enfance dans la région neigeuse de Hokuriku au nord du Japon ! Qui faut-il croire entre le designer qui parle d’une inspiration de son enfance ou le marketing qui parle des neiges de la région de Shinshu (plus au sud que Hokuriku)?

SBGA011 aka Snowflake

2006 marquera la première évolution sportive du design de Grand Seiko avec le premier modèle de la marque équipé d’une lunette tournante. Il s’agit du modèle GMT SBGE001 et de sa fameuse lunette en saphir. Le diamètre augmente encore un peu, les flancs du boîtier s’arrondissent et surtout GS se lance sur un nouveau segment qui est celui des montres sportives, un thème récurrent dans la carrière de Kubo-san.

SBGE001 et ses cornes très reconnaissables et partagées avec les modèles précédents

2007 sera l’année du chronographe avec le lancement du premier chrono Grand Seiko, toujours équipé d’un mouvement Spring Drive. Le design est encore une déclinaison du style instauré avec la SBGA001.

La même année, Shinichiro Kubo signe le design d’un autre chrono Spring Drive moins connu du grand public mais encore plus apprécié des Seikophiles: le chrono Izul. Vous pouvez consulter la brochure d’époque sur le site de The Seiko Guy.

Que ce soit pour le chronograph GS ou la Seiko Izul, Shinichiro Kubo s’est inspiré des chronographes développé par Seiko pour les JO de 1964, mais c’est de loin l’Izul qui pousse le plus l’hommage à ces montres emblématiques de l’histoire de la marque.

En 2008 sortira la dernière déclinaison du style lancé en 2004, avec les plongeuses SBGA029 et 031. Là aussi il s’agit d’une première pour GS, la marque n’étant à l’origine pas destinée à faire des toolwatches.

Ces divers designs, que ce soit la 3 aiguilles classique, la GMT, le chrono ou la plongeuse, auront par la suite de nombreuses déclinaisons de métaux et cadrans, mais les designs de base de cette lignée mythique de Grand Seiko Spring Drive sorties dans les années 2000 reste le fruit de Shinichrio Kubo.


Dans les années qui suivent, Kubo-san se détache un peu de ces designs et commence à trouver d’avantage le style qui lui est propre. Jusqu’à présent, on sentait dans son travail l’influence de Nobuhiro Kosugi, son mentor et responsable du studio design de Grand Seiko (qui fera l’objet d’un prochain article). Comme déjà précisé plus haut, le design de la SBGA001 s’appuie quand même fortement sur celui de la SBGR001 de Kosugi.

En 2012, Shinichiro Kubo signe le design d’une nouvelle gamme de GS, les modèles que je vais surnommer “Magnetic Resistant”. On y retrouve deux modèles automatiques et deux modèles quartz. Si les modèles quartz ont eu un peu plus de succès de par leur taille moindre, il est intéressant de noter que les modèles automatiques ont une résistance de 80 000 a/m soit 1000 Gauss, alors que c’est la moitié pour les quartz. Vous vous doutez bien que ce chiffre n’a pas été choisi au hasard…

Mais ce qui est intéressant sur ces modèles, c’est qu’il s’agit selon Kubo-san de la première réinterprétation du “Seiko Style” de Taro Tanaka (que les amateurs appellent la Grammaire du design). En effet nous sommes deux ans avant la sortie des 44GS modernes et si on regarde le catalogue GS jusqu’à 2012, tous les modèles modernes présentent des boîtiers assez courbés, aux flancs parfois arrondis et aux codes qui s’éloignent de ceux de Taro Tanaka.

Mais si on regarde une SBGR077 ou une SBGX093, on retrouve bien des surfaces planes ou courbées uniquement en deux dimensions, des arêtes vives et ce côté très anguleux qu’on retrouve souvent avec le Seiko Style. Bien qu’on ne retrouve pas l’élégance typique de Tanaka, le côté sportif de Kubo est bien représenté. Cette impression se ressent particulièrement dans le choix de l’utilisation de nombreuses surfaces brossées là où Tanaka favorisait au contraire le polissage. 

Kubo-san en 2012 avec un chrono Spring Drive au poignet

Ce premier exercice de réinterprétation de la Grammaire du design par Kubo est intéressant même s’il ne s’agit que d’un début. Shinichiro Kubo explique lui-même que ce design lancé en 2012 servira de base et d’inspiration à de nombreux de ses designs dans les années à venir et son influence est encore bien présente aujourd’hui ! Mais j’y reviendrai un peu plus tard.

Je qualifierai ces modèles et ce style de “Kubo Style” pour faire écho au Seiko Style, mais réinterprété par Shinichiro.


En 2015, Shinichiro Kubo prend la place de son mentor Nobuhiro Kosugi à la tête du Design Center de Grand Seiko.

Cette année sort la deuxième plongeuse de l’histoire de Grand Seiko, toujours en provenance de Shiojiri (Seiko Epson/Suwa Seikosha) ce qui fait sens avec l’histoire des plongeuses nées là-bas (de la 62MAS à la Turtle en passant par les Tuna). Il s’agit des SBGX115 et 117. Elles sont basées sur le design Active Line de Junichi Kamata (qui aura bientôt aussi son article dédié) qui avait été inauguré en 2011 avec la SBGX085 et ses déclinaisons (et qu’on retrouve sur les quartz GMT SBGN001/003/005). Assez peu connues des amateurs de la marque, ces deux plongeuses n’ont pas marqué les esprits et n’auront pas eu d’autres déclinaisons.

Mais en 2015, Kubo-san signe un autre design rentré au panthéon de la marque: les réinterprétation de la 62GS avec les SBGH037/039 et les SBGA125/127.
Les 62GS modernes ont rencontré un franc succès, mais encore plus depuis le lancement de la collection des quatre saisons.

Je trouve d’ailleurs que sa réinterprétation de la 62GS a infusé ensuite le style de Shinichiro Kubo, et on peut retrouver certaines traces dans certains de ses designs dans les années suivantes.

Après avoir créé les premières GS sportives, les premières plongeuses Grand Seiko puis les premiers chronographes, Shinichiro Kubo propose une nouvelle première en 2016 avec les premières Grand Seiko en céramique. Mais attention, la durabilité étant au cœur des valeurs de la marque, il s’agit d’un boîtier en titane pour le mouvement, encastré dans un boîtier en céramique. Ainsi même en cas de choc ou de casse, le mouvement reste protégé et la partie en céramique peut être changée. Je ne rentrerai pas dans les détails captivant de la construction et le design de ces modèles, mais j’en parlerai sûrement un jour dans un article dédié.

Toujours équipés de Spring Drive, ces nouveaux modèles sont proposés avec le mouvement GMT pour les SBGE037 et 039 ou le mouvement chronographe pour les SBGC015 et 017 (la fameuse Onbashira Matsuri qui tient une place toute particulière dans mon cœur). Dans les petits secrets de ce design, le cuir étant particulièrement épais pour aller avec la boite, il a été cousu à la main en mettant plus de tension à l’intérieur du bracelet qu’à l’extérieur, afin d’aider à ce que celui-ci se courbe de manière plus naturelle.

Ce sera d’ailleurs l’occasion pour GS de créer une exposition artistique appelée “Avant Garde” avec deux grands photographes Japonais, Daido Moriyama et Nobuyoshi Araki.

En 2017, à l’occasion du nouveau branding de GS avec la disparition du logo Seiko, Kubo-san propose une évolution de son chrono céramique avec les SBGC219, 221 et 223 (vue récemment au poignet de Jérôme Le Banner).

La même année sortira une montre très intéressante pour Kubo-san, et encore une première pour GS, puisqu’il s’agit de la première plongeuse mécanique de GS et la première plongeuse professionnelle, adaptée à la plongée en saturation (et sans valve à hélium, tradition Seiko oblige) et étanche jusqu’à 600m.

D’après Shinichiro Kubo lui-même, les modèles Magnetic Reistant de 2012 lui ont servi de base pour designer la plongeuse. En effet on retrouve une évolution du style inaugural de Kubo de 2012, mais également le côté Magnetic Resistant puisque le cadran est fait en fer doux pour jouer le rôle de protection magnétique, à l’image des modèles de 2012 (bien qu’ici la résistance soit moindre).

Puis en 2018, GS sort de la céramique bleue pour les 20 ans du calibre 9S avec les SBGJ229/233, et l’année suivante l’édition limitée en hommage à la Nissan GT-R avec la SBGC229. Un défi qui a amusé Kubo-san, lui-même amateur d’automobiles !

Shinichiro Kubo propose aussi en 2018 une évolution des quartz Magnetic Resistant de 2012, maintenant renommée Tought Quartz avec les SBGV243/245/247. Le boitier est une forme d’évolution des quartz de 2012, ou une évolution plus plate du boitier de la plongeuse SBGH255 L’idée centrale de ce design est la finesse, permise par le 9F, et le look sportif moderne, mais la résistance magnétique n’est pas l’objectif premier comme sur celles de 2012. Là aussi un soin tout particulier est apporté aux bracelets en Cordura, puisque le bracelet de l’édition limitée SBGV247 est fait avec un fil de nylon et un tissage encore plus dense et donc encore plus résistant que les modèles normaux.

En 2019 Shinichiro Kubo propose une nouvelle plongeuse quartz, cette fois-ci basée sur son “Kubo Style” de 2012, une sorte de chaînon manquant entre les Tough Quartz de 2018 et les plongeuses Hi Beat de 2017. Il s’agit des SBGX335/337/339.

2019 est une année chargée en sorties signées par Kubo-san puisqu’en plus du chrono GT-R, des plongeuses 9F, il s’agit également de l’année de sortie des premières Tokyo Lion avec les Lion Mane SBGA403 et SBGC231, puis un peu plus tard la Godzilla SBGA405 (et quelques autres déclinaisons). Le design Tokyo Lion a depuis connu plusieurs variations, y compris cette année avec les SBGC275 qui inaugurent un nouveau procédé très intéressant pour la fabrication des cadrans, ce qui montre la popularité de ce design et l’influence, s’il fallait le prouver, de Shinichiro Kubo encore aujourd’hui

Le “Kubo Style” et la filiation avec les Tough Quartz et les plongeuses de 2017 et 2019 sont évidents.

Et enfin 2020 est aussi une année très remplie en sorties signées par Shinichiro Kubo.

On retrouve tout d’abord la SBGP015 pour les 60 ans de GS, qui allie le look des Tough Quartz de 2018 et la céramique bleue de la même année, cumulant deux signatures de Shinichiro Kubo.

On retrouve également une dernière série de Tough Quartz avec cette fois-ci des modèles Magnetic Resistant SBGX341/343, l’ultime évolution en quelques sortes.

La comparaison et l’évolution du style entre 2012 et 2020 est très intéressante. J’y reviendrai un peu plus tard.

On retrouve également la dernière évolution de sa GMT de 2006 avec des modèles plus petits équipés d’une lunette fixe en céramique avec les SBGE253/255/257.

Et enfin, dernière nouveauté et pas des moindres, j’ai nommé… Evolution 9 ! Et oui, Shinichiro Kubo fait partie des designers ayant œuvré au “nouveau visage de GS pour les 60 prochaines années”, lui qui avait déjà été derrière la majorité des designs marquant de Grand Seiko dans les années 2000 et 2010. Lui qui fut sans aucune doute le designer le plus influent de l’ère moderne avec Nobuhiro Kosugi, il a travaillé avec un jeune designer prometteur, Kiyotaka Sakai, pour passer le flambeau du langage visuel de Grand Seiko pour les prochaines décennies.

Une photo intéressante de Kubo-san en 2019 avec une Evolution 9 au poignet, l’année avant son lancement.

Entre 2020 et 2022, Shinichiro Kubo laissera sa place à un collègue de longue date, Junichi Kamata, qui fera également l’objet d’un prochain article.

Junichi Kamata

Je vous ai présenté en détail les modèles pour lesquels je suis sûr que Shinichiro Kubo ait été le designer, mais il existe d’autres modèles pour lesquels je ne peux m’empêcher de penser qu’il y ait travaillé, sans avoir trouvé pour autant de sources à ce sujet.

Je pourrais citer les Tough Quartz GMT de 2021 SBGN019/021/023. Qu’il ait travaillé lui-même dessus ou non, il s’agit d’une évolution directe de son design. Il y a aussi les plongeuses Hi Beat SBGH289/291 qui sont ni plus ni moins que la version Hi Beat de la plongeuse de 2008. Idem pour les premières GS équipées du 9RA, les SLGA001/003, qui la version Spring Drive des plongeuses de 2017 SBGH255/257. Et enfin les Evolution 9 Sport. Ayant été LE designer des Grand Seiko Sport et ayant été impliqué dans la collection E9, j’imagine que son implication a dû se faire à un moment ou un autre pour les E9 Sport. 

Mais qu’il ait directement bossé sur ces designs ou non, il ne s’agit que des évolutions de designs de base conçus pour Mr Kubo.

Je suis par ailleurs tombé sur une citation intéressante de Shinichiro Kubo qui dit "Toutes les montres sont des montres habillées pour moi". Je pense que cette citation est d’autant plus intéressante quand on regarde l'œuvre de Shinichiro Kubo dans son ensemble. Beaucoup de ses designs sont des montres sportives, plutôt épaisses, volumineuses, avec une forte présence, mais elles gardent toutes une certaine élégance, un certain raffinement malgré leurs dimensions généreuses dans la plupart des cas. On n’est donc pas dans la dimension de la pure toolwatch que pourrait avoir une Seiko professionnelle, au contraire Shinichiro Kubo arrive à ramener de l’élégance et de la complexité dans ses designs sportifs.

J’ai l’impression que cette élégance est arrivée après que Kubo-san ait travaillé sur les 62GS modernes de 2015. Avant cette date, ses designs sont beaucoup basées sur le “Best Basic” de Kosugi (soit sur l’Active Line même si ça reste anecdotique). En 2012 les modèles Magnetic Resistant montrent le début d’une recherche d’appropriation du Seiko Style, mais qui reste encore assez brut. Puis après le magnifique travail de modernisation de la 62GS, on peut remarquer que beaucoup des cornes dessinées par Shinichiro reprennent des géométries proches du 62GS, ou sans doute fortement inspirées. On peut noter le large chanfrein qui arrive de la bande de carrure et la face antérieure de la corne qui prend une forme pentagonale. Ces caractéristiques n’existaient pas dans les designs de Kubo avant 2015 et il me semble que le travail de la 62GS a eu un impact très important dans le style de Kubo.

L’avant/après me semble assez frappant.

Finalement, comment peut on qualifier le “Kubo Style”? Mis à part ses travaux de jeune designer sous les ordres de Nobuhiro Kosugi, on voit qu’à partir de 2012 il prend son envole et établi son propre style qui se veut très sportif et anguleux pour le résumer en deux mots. Contrairement au autres designers de la marque, il a été le premier à oser réinterpréter le “Seiko Style” de Tanaka à sa sauce, en proposant une certaine évolution du design à sa manière, et dans une dimensions plus sportive tout en restant élégante. Il a réussi à s’approprier la plus pure tradition du design de Grand Seiko, en particulier avec sa relecture de la 62GS, tout en étant en rupture avec elle pour amener la marque vers quelque chose de beaucoup plus moderne et actuel. Et ce qui me semble tout aussi intéressant, c’est qu’il ait réussi à garder cette signature de Seiko et Grand Seiko en étant capable de faire des montres originales, avec une forte identité Nippone. Le fameux cliché du mélange de tradition et de modernité, avec une touche d’originalité, qui font la force de beaucoup de designs de la marque. 


Conclusion


Si on regarde les montres proposées sur le site global de Grand Seiko, sur les 139 montres listées, 43 sont ses propres designs. Si on élargit aux hypothèses mentionnées et aux déclinaisons de ses propres designs, on se retrouve plus à 58 modèles, soit entre 31 et 42% des modèles du catalogue !

Bien qu’il soit évident qu’il n’ait pas travaillé seul sur ces montres et leurs déclinaisons, il reste le designer à l’origine de nombreux designs emblématiques de la marque et il a laissé à tout jamais sa marque dans le langage visuel de Grand Seiko. Il a été un pionnier à bien des égards et je suis fier de pouvoir mettre son travail en lumière une partie de son travail aujourd’hui.

Aujourd’hui Shinichiro Kubo est manager du département de design de Seiko. Le voici en photo début 2024 lors de l’exposition “Power design project” à Tokyo, avec sa supérieure Kiyomi Tanemura, directrice générale du département de design de Seiko.

Dans le prochain article de cette série, je vous parlerai du mentor de Shinichiro Kubo, connu pour avoir été le designer des premières Grand Seiko mécaniques et le designer emblématique de l’ère moderne de la marque: Nobuhiro Kosugi.

 

En bonus, je vous propose un petit récapitulatif des différentes lignées issues du travail de Shinichiro.

La lignée des quartz sportifs ou Tough Quartz

La lignée des plongeuses

La lignée des chronographes (j’ai omis volontairement les SBGB001/003)

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